Ce F22 est un modèle très ludique, rapide et vif. A priori ce n’est pas un modèle pour débutant. Cependant la construction est hyper simple, il est relativement solide et très facilement réparable. Alors en volant lentement, même un débutant peut s’y essayer car le F22 conserve une grande stabilité à basse vitesse.

Fort de son expérience Erick Van Acken a écrit 3 documents hyper détaillés sur la construction de A à Z en image du F22.

Construction en Image document 1

Construction en Image document 2

Construction en Image document 3

Plan DWGPlan DXFPlan JPEG
Plus d’erreur possible avec cette référence.

La construction

1) Les matériaux de construction. 

  • Une plaque de dépron de 6mm en plaque 250x80cm (pliée en deux = 125×80). Se trouve dans tous les magasins de bricolage pour 6 à 10?.
  • Colle blanche, colle cyano pour polystyrène ou colle contact sans solvant (pour cornières polystyrène), colle époxy.
  • Scotch armé pour les renforts.
  • Blenderm (vente en pharmacie) pour les charnières et la fixation des cables servos, antenne, moteur.
  • Un jonc ou tube carbone de diamètre 4mm à 6mm.
  • 1 baguette de balsa dur.
  • 1 paire de chape/gignol.
  • Peinture acrylique au choix.

2) L’équipement électrique et électronique. 

  • 2 servos 9gr et 2 rallonges de 15cm.
  • Un moteur 2200kV et une hélice 6x4E
  • Un régulateur 30A.
  • Une batterie Lipo 3S 2200mA (env 150gr).
  • Un récepteur.

3) Les étapes à suivre pour contruire le F22.

– D’abord récupérer le plan au format désiré pdf, dwg ou dxf et procéder à la découpe des pièces…cutter avec lame neuve S.V.P. 
Attention à ne pas découper le rectangle où se trouvera l’hélice. Ce rectangle sera découpé après fixation définitive du jonc carbone renforçant l’aile. 
– Découper l’emplacement du jonc carbone dans l’aile. Poser du scotch sur la découpe sur le dessus de l’aile. Retourner l’aile, remplir au tiers l’emplacement de colle époxy et y installer le jonc carbone. Araser la colle epoxy et retirer le surplus. Laisser durcir. Après séchage le rectangle où se trouvera l’hélice peut être découpé. 
– Coller et ajuster la baguette de balsa sur le bord d’attaque. 
– Poncer les encoches recevant des dérives pour atteindre l’angle donné par les gabaris à 22°. 
– Encoller et assembler dans l’ordre :

  • les surfaces doublées.
  • les flancs sous les ailes.
  • la partie inférieure du fuselage sous les ailes.
  • le dessous du fuselage sur les flancs.
  • la partie supérieure du fuselage.
  • les dérives. Veiller à leurs symétries en utilisant les gabaris à 22°.

– Poser le scotch renforcé. Au minimum sur tout le fond du F22 en remontant sur les côtés, sur le dessous de la partie avant et sur dessous des flancs. 
– Découper le support moteur dans un carré de CTP ou bois dur de 3mm et le coller à l’époxy. 
– Biseauter l’avant des élevons (biseau en dessous) et poncer pour créer un bord de fuite. 
– Fixer les élevons à place avec du blenderm. 
– Découper les emplacements pour les servos dans les flancs. Pour une commande directe les servos seront de préférence installés à l’arrière du renfort en carbone. 
– Poncer le bord d’attaque, les dérives pour créer un profil en arrondissant le bord d’attaque et en affinant le bord de fuite.

– Voila le résultat :

– Faire la décoration…C’est au choix mais il vaut mieux choisir un déco qui permettra de bien distinguer le dessus du dessous.

Il y a eu des cassures au niveau de l’arrière du fond après quelques ‘atterissages musclés’. Pour renforcer cette partie faible il suffit de pratiquer dans l’interieur de flancs, 2 gorges et d’y coller à l’époxy un jonc carbone de Ø 3mmm et de 10cm de long.  
Les gorges peuvent être faites en faisant fondre le dépron avec un fer à souder. L’emplacement est indiqué par les 2 traits rouges dans la photo ci-dessous.

– Installer les servos et les raccorder aux élevons avec les guignols, chapes et tiges. Les servos peuvent être maintenus simplement par le dépron. Optionnellement doubler le dépron à l’arrière des servos pour un meilleur maintien ou mettre un point de cyano.

Exemple de connexion. Côté servo, un z en métal fixé à l’époxy dans un tube en carbone de 10cm , côté élevons : une chape coupée dans un morceau d’époxy. Le raccord sur la chape est réalisé au moyen d’un morceau de gaine thermo-retractable collé avec un point d’époxy. La gaine n’est chauffée que sur le tube carbone et sur la chape. Ne pas chauffer la gaine au niveau de l’articulation pour qu’elle conserve une certaine souplesse et ne soit pas cassante.

– Fixer le régulateur, le récepteur, la batterie avec du velcro. 
– C’est terminé !

Petits conseils

Sur un tel modèle le poids est l’un des principaux paramètres influant sur la qualité du vol, avec la motorisation et le centrage bien sûr. En comparant plusieurs modèles construits au club on peut voir des variations de 10% à 15% du poids final pour un équipement électrique identique. 
Pour un bon résultat la chasse au poids inutile doit donc être constante pendant la construction. 
Voici les domaines où l’on peut chercher l’économie :

  • Les colles. 
    La colle cyano spéciale dépron ou polystyrène est idéale si les surfaces sont parfaitement jointives mais il vaut mieux ne pas l’utiliser si il y a trop de contrainte de forme ou si la mise en place des pièces demande un ajustement prenant plus de quelques secondes. 
    Pour un collage immédiat, un peu moins léger mais avec une meilleure résistance mécanique on peut utiliser la colle contact. Attention les pièces ne peuvent pas être ajustées lorsque les pièces sont assemblées et que la colle est sèche au toucher (15-20mn àprès l’étalement). 
    La colle blanche rapide (15mn) est la plus économique. Elle est solide mais elle peut prendre longtemps pour être vraiment sèche et dure. 
    Enfin l’époxy, qui est la plus lourde, sera réservée pour les assemblages où la contrainte mécanique est la plus forte : jonc de carbone, support moteur.
  • Les renforts. 
    Le scotch renforcé est très pratique mais il est aussi très lourd. L’autre intérêt du scotch renforcé est qu’il maintient le dépron en cas de choc et évite qu’il ne se déchire. Pour assurer la protection lors de l’atterrissage il sera utilisé pour le dessous de l’avion, du nez jusqu’au bout des flancs, en remontant de 1cm sur les surfaces verticales. Le nez du fuselage est recouvert sur une longueur de 3-4cm. Il est inutile d’en mettre plus. Le balsa étant plus léger que le scotch, on l’utilisera pour les parties à poncer comme les bords d’attaque. 
    Enfin le blenderm peut être utilisé pour renforcer les parties fragiles comme les biseaux qui ne sont pas exposés aux chocs mais peuvent étre abimés par simple contact. .le dépron se marque très très facilement.
  • La peinture. 
    La décoration peut être très lourde si on n’y prend pas garde. Pour un meilleur étalement, la peinture acrylique peut être diluée à 5% à l’eau ce qui permet de déposer une couche plus fine. 
    Avec une seule couche les défauts de peinture peuvent être très visibles par transparence. Pour éviter cela il suffit d’étaler la peinture avec un mini rouleau et aussi de choisir une couleur masquante et plutôt sombre pour le dessous par exemple. 

A titre indicatif voici les poids obtenus à differents stades de la construction : 

  • Dépron seul : 96gr
  • Installation du jonc de carbon (ø 6mm) : +15gr (111gr)
  • Collage de toutes les pièces en dépron : +31gr (145gr) 
  • Renfort scotch armé et peinture : +65gr (207gr)
  • Installation électrique et batterie : +283gr (490gr)

Réglages et vols

Mise en l’air. 
Le moteur à fond impressionne un peu et il vaut mieux se faire aider par un lanceur la première fois pour ne pas risquer de se faire débiter les doigts par l’hélice. Lorsque l’avion est trimmé on peut alors le lancer seul en le tenant par le dessus du fuselage et en le lancant presque verticalement, moteur à fond. 

Vol rapide. 
Le F22 est super maniable et idéal pour les courses poursuites débridées ou le combat. L’avion avance très bien avec le moteur mais il ralenti aussi très vite moteur coupé. La plage de vitesse est importante et la reprise plein gaz après un quasi-stationnaire face au vent est sans problème. 
La précision de vol n’est pas toujours top état donné la petite taille et les grand débatements et le vol en partouille n’est pas vraiment évident à grande vitesse. 

Vol lent. 
A basse vitesse l’avion tient bien mais les commandes ne sont plus très efficaces. 

Par contre la surprise est de voir ce F22 relativement bien planer si le CG n’est pas trop arrière. 
On peut alors monter à la verticale et à perte de vue (mieux vaut s’arrêter avant) et faire planer le F22 face au vent. 
Le domaine de pilotage est alors très different mais cela permet de travailler le pilotage en douceur pour faire un peu de durée.

Voltige ? 
Pas grand chose au programme. On a bien sûr les boucles grandes ou petites, les très petites boucles moteurs à fond passent en continu! Les tonneaux rapides ou lents et le vol dos passent aussi très bien. Plus spectaculaire encore : le cercle en tonneau ! 
On peut se permettre quelques excentricités comme de se mettre sur la tranche avec pas mal de moteur et de tirer la profondeur à fond. Cela pourrait s’appeler la boucle horizontale.

Atterrissage. 
Sans surprise en faisant simplement glisser le modèle sur le ventre (après avoir coupé le moteur pour ne pas casser l’hélice).

Avec l’équipement électrique indiqué les vols sont en gros de 7-8mn en étant gaz à fond presque tout le temps. Si on s’amuse à le faire planer on peut facilement faire 15-20mn. 
L’autre bonne surprise est que le F22 vole très bien par vent fort malgré sont faible poids. Il vole donc par (presque) tous les temps ! 

Pour être en ligne avec le type de l’avion les débattements seront généreux , par exemple +/-30mm à la profondeur et aux ailerons, +/- 15 pour les débutants.

Video de démo